Nouvelle
Zélande
Le 14 Février,
nous prenons l´avion en direction de Christchurch, ville
principale de l´île du sud de la Nouvelle-Zélande.
Les 1500 miles qui séparent l´Australie de sa voisine
sont couverts en moins de 3 heures. Ca nous change de la vitesse
de croisière de Céphée, environ 10 km/h,
à laquelle nous avions pris goût ces deux dernières
années !
Nous arrivons tard et devons nous contenter d´un backpacker
(auberge de jeunesse locale) bruyant et cher pour la première
nuit. Première impression : ça caille ! Christchurch
est une petite ville tranquille, pas mal fréquentée
par les touristes car elle sert de base à tous ceux qui
veulent visiter l´île du Sud. Nous fuyons au plus
vite, après quelques achats, en direction de la montagne.
"Traumatisés" par notre expérience sur
le GR20 en 2002 avec des sacs beaucoup trop lourds (Thomas avait
20kg, Hélène 17kg), nous faisons cette fois particulièrement
attention au poids de nos sacs. Finis les pots de sauce tomate
en verre, les poêles en fonte, les habits inutiles (si,
si, on avait une poêle en fonte... ridicule hein ?!!!) et
vive les plats déshydratés ! Le choix de nos randos
sera dicté par l´industrie du tourisme : nous fuyons
la foule et les sentiers payants (ça tombe bien, ceux qui
sont payants sont aussi les plus fréquentés, c´est
ceux qu´on voit dans les pubs...).
Nous attaquons fort la première journée en oubliant
appareil photo et passeports dans le coffre de la voiture de deux
filles qui nous ont pris en stop ! Grâce à la gentillesse
de Tony, un Kiwi (c´est le petit nom des Néo-Zed)
qui passait par là avec son van, nous retrouvons la trace
des filles, non sans avoir roulé 1 heure et fait marcher
notre esprit de déduction. L´incroyable de l´histoire
c´est que Tony connaît l´une des filles ! On
ne dira jamais assez que le monde est petit.
L´auto-stop marche du tonnerre ici (sauf avec les 4x4...
bouh!) et, de voitures en rencontres, nous atteignons le pied
du Mont Cook, au milieu de l´île, bien plus vite que
nous l´espérions. Camping et rando -nous attaquons
avec 1000 mètres de dénivelé- nous font vite
oublier Sydney et nous redonnent le goût de la montagne.
En haut nous sommes récompensés par de la neige
fraîche (pas vue depuis 2 ans...) et des vues splendides
sur le glacier.
200 km plus au sud, nous faisons une boucle de 5 jours, d´une
vallée (la Rees) à une autre (la Dart) en passant
par deux cols. Un jour il fait beau, un jour il pleut... et quand
il pleut, c´est pas à moitié ! Nous sommes
surpris par l´aspect dramatique et sec de certains paysages.
La montagne est très friable et de grands éboulis
en balafrent les flancs au point que l´on se croit parfois
dans une mine à ciel ouvert. Pour une fois, l´homme
n´est pour rien dans ce chaos dont seule la nature est maître
d´uvre. Nous imaginions la Nouvelle-Zélande
verte à perte de vue, couverte de forêts et de champs
de moutons... Bon, pour les moutons on peut pas dire qu´on
se soit trompés, y en a partout !... mais pour la verdure,
on est à côté de la plaque...
6 à 8 heures de marche par jour, ça use les rotules,
surtout après 2 ans en mer ! Chaque jour, la première
heure, nous marchons comme des petits vieux, clopin-clopant et
à la fin de la boucle, il nous faut 2 jours pour motiver
nos pieds à repartir. Un bon morceau de mouton au barbecue
pour se remettre, quelques pommes à croquer (la New-Zealand
beauty est une merveille) et c´est reparti... Sous la pluie
forte et froide ou devant nos paquets de nouilles déshydratées
nous râlons mais faut pas faire attention... Les paysages,
les rencontres, le plaisir de se glisser dans le duvet chaud (enfin...
plus chaud que l´air ambiant!) après une longue journée
de marche, compensent l´effort largement.
Dans les lieux touristiques, nous hallucinons sur les activités
proposées et surtout sur le fait que ça marche !
Il faut payer une fortune pour atterrir sur un glacier en hélicoptère,
remonter une rivière sauvage dans un hors-bord de 700 chevaux
(je ne me trompe pas dans les conversions d´unité
de puissance, je dis bien 700 chevaux !), ... à croire
que plus c´est bruyant et polluant, plus c´est amusant!
Autour de Queenstown, la nature a été transformé
en un grand Disney land. Bref, une fois encore nous fuyons et
repartons pour une boucle de 4 jours après quelques jours
sur la côte ouest. Le stop marche toujours aussi bien et
nous faisons de chouettes rencontres.
En randonnée vers Arthur´s pass, nous rencontrons
un couple, Ben (Américain) et Maria (espagnole, d´origine
vénézuélienne) qui ont quitté leur
boulot et voyagent pendant 2 ans, un peu comme nous quoi, sauf
qu´ils viennent juste de commencer et qu´ils voyagent
à pattes. On vous conseille leur site Internet http://germin8.net.
(Maria on te jure, c´est pas nous qu´avons volé
tes affaires... Et pourtant, Hélène aurait bien
besoin de nouveaux sous-vêtements !) Nous avons passé
2 jours avec eux et c´est un peu comme si nous les connaissions
depuis toujours, un vrai plaisir! Nos pieds n´y ont vu que
du feu et n´ont rien vu passer... On a même eu droit
à un bon bain dans une source chaude naturelle en cours
de rando, le luxe !
Le 5 mars, notre séjour se termine sous la pluie, à
Christchurch où l´avion pour Sydney nous attend...
Petite
recette locale
Fish
and Chips :
L´incontournable
Fish & Chips que l´on trouve dans tout pays anglo-saxon
qui se respecte et ... pas si mal après tout !
Pour
la pâte à frire :
250 ml (une tasse) de farine, 250 ml (une tasse) de "bonne"
bière, 1 gros ou 2 petits oeufs (blancs et jaunes séparés)
filets
de poisson (plutôt blanc, à chair ferme), huile
pour friture
Mélanger
la farine et la bière.
Ajouter le jaune d'oeuf, puis le blanc d'oeuf monté en
neige ferme en soulevant la masse pour ne pas le "casser".
La pâte à fish and chips est prête !
Trempez
les filets de poisson généreusement et faites frire
à 160°C ou 180°C pendant 3 ou 4 mn. Saler et accompagner
de sauce tartare et de frites avec un filet de vinaigre... Pour
un repas bien léger !
Bon appétit!