Iles Marquises (fin) et Toamotus
C´est donc sur l´île de Nuku Hiva que nous fêtons le 14 juillet, occasion pour nous d´assister à un défilé très couleur locale et un époustouflant spectacle de danse traditionnelle (cf film). Depuis la baie de Taioahe, nous partons randonner sur le plateau de Tovii, cratère d´un volcan éteint, qui rappelle un peu la Suisse, avec ses vaches et ses pins. De là, les points de vue sur l´océan et les côtes torturées de l'Ouest de Nuku Hiva sont saisissantes. Nous faisons connaissance de Christine et Anthony, deux francais de Nouvelle-Calédonie, en lune de miel aux Marquises et qui nous donnent très envie de visiter leur pays. Nous passons ensuite quelques jours dans la baie du contrôleur qui nous vaut, elle aussi, de belles randos et de chouettes rencontres. La vallée est spectaculaire, profonde, verte et humide. Les baies de Anaho et de Hatieu sont nos derniers mouillages aux Marquises. Situés au Nord de l´île, ils sont bien protégés de la houle et Céphée se tient à peu près tranquille, nous dormons presque sur nos deux oreilles. Dernières randos, visites de sites archéologiques et dernières rencontres, les Marquises semblent vouloir nous retenir tant la beauté des paysages et la gentillesse des gens se font insistants. Nous récoltons des fruits auprès des villageois, que nous distribuerons aux gens des Tuamotus, moins gâtés par la nature sur leurs atolls secs et couverts de corail. Le bateau déborde de citrons, pamplemousses et bananes, sans compter les morceaux de chèvre, les gâteaux, et les fleurs que l´on nous a offerts pour notre voyage. Cette fois ça y est, il faut partir... En route pour l´archipel des Tuamotus, à 550 miles de là. Dernier regard ému jeté vers les sommets et devant nous l´horizon. Une coryphène vient mordre à l´hameçon, comme pour nous changer les idées, assez grosse pour assurer 4 repas... Le vent ne nous pousse pas vite et lorsque nous apercevons enfin les premiers cocotiers, 5 jours plus tard, il est temps d´arriver car toutes les bananes sont mûres. Le contraste géologique est hallucinant entre les Marquises et les Tuamotus. On croirait avoir traversé un océan. L´un est vert, élevé, entouré d´eaux sombres et profondes, l´autre est sec, plat, couronne d´eau turquoise et transparente. Difficile de croire que les Marquises deviendront des atolls dans des millions d´années, et pourtant c´est le cas... Au milieu de l´océan, une bande circulaire de corail, possédant parfois une ouverture protège des eaux turquoises et peu profondes, des coraux énormes et bien vivants et des poissons multicolores. Parfois habités, les atolls sont beaucoup plus développés que nous l´imaginions : Aérodrome, voitures, cargos ravitailleurs, télés, speedboats, cultures de fruits et légumes. Les gens vivent du coprah, de la perliculture, du tourisme, dans une moindre mesure, et des subventions de la France. Bien sûr, certains atolls sont plus sauvages et plus modestes, mais globalement, la richesse est flagrante malgré le manque de générosité de la nature. Nous atterrissons sur l´atoll de Kauehi, où le premier contact avec les habitants nous confirme que les Polynésiens sont décidément des gens accueillants. Nos bananes, citrons et pamplemousses font fureur, surtout auprès des enfants qui les dévorent comme des glaces ! Nous restons une semaine dans ce charmant atoll qui nous offre, outre des paysages de cartes postales, de chouettes parties de pêche au Bénitier -coquillage au goût d´huître-, des plongées avec les requins - même Hélène, pourtant pas rassurée, plonge au milieu de 5 variétés de requins- , des visites de fermes perlières -on nous enseigne l´art de produire ces bijoux nacrés-, des moments privilégiés avec Ririfatu et Johana qui nous font encore découvrir tant de richesses de leur atoll. Avec eux nous partons chasser le crabe de cocotiers et découvrons le goût exquis de ce monstre terrestre, nous apprenons à tresser les feuilles de palmiers pour faire des plats, paniers ou même des sacs, nous dressons un feu de camp chaque soir pour dîner ensemble à la belle étoile, ... Bernick arrive à son tour des Marquises, ainsi que Najelys, et nous migrons ensemble vers l´atoll voisin de Fakarava, non sans avoir dignement fêté les retrouvailles. Thomas et Jean souhaitent passer leur niveau 1 de plongée, ce qu´ils peuvent faire avec le club qui se trouve à Fakarava. 4 plongées inoubliables dans la passe Nord de l´atoll ou ils nagent avec les requins, dauphins, bancs de nasons, balistes, napoléons, perroquets, mérous, carangues, ... et premier poisson clown ! Hélène pense faire un baptême dans les îles de la Société et se "contente" pour l´instant de nager autour des patates de corail où s´ébattent des centaines de poissons colorés. Le temps passe si vite qu´il ne nous reste plus que 15 jours avant l´arrivée des parents à Tahiti. Nous rencontrons 2 bateaux de jeunes (moins de 40 ans) en moins de 3 jours (record absolu !) : Amorevida sur lequel naviguent Holger et Manuela, deux allemands super sympas qui ont trouvé leur bateau à Finkenwerder (c´est là qu´on travaillait à Hamburg, on voyait le petit port depuis nos bureaux !), en septembre 2003, et Demelza, mené par Gary et Lorenn, canadiens de Vancouver, eux aussi vraiment très sympas. La météo n´est pas au beau fixe, nous devons parfois rester sur le bateau en attendant le retour du soleil (On dirait pas sur les photos et pourtant..!). Sur l´atoll de Toau, pas de village mais des paysages de rêve. Nous y passons quatre journées un peu comme des Robinsons puis redescendons vers Fakarava contre vents et marées : nos horaires de marées ne collent visiblement pas avec la réalité et nous nous faisons secouer comme des pruniers dans les passes. Quant au vent, il est résolument contre nous, une occasion de naviguer au près serré pendant 16 heures... Ca faisait longtemps et nous apprécions d'autant plus l'arrivée à la passe Sud de Fakarava. Magnifiques plages de sable rose, eau cristaline avec des poissons partout, du corail de toutes les couleurs... et bien sur des locaux très acceuillants comme toujours. Nous retrouvons Jean et Sylvana sur Najelys et Gary et Lorenn sur Demelza. Là nous passons nos dernières journées innoubliables aux Toamotus en grande partie grâce à Jean et Sylvana qui nous dépannent bien avec leur annexe vu que notre moteur est HS. Ca y est, il est temps de partir... Nous allons retrouver la civilisation et surtout les parents puis Nico et Julien! Ca va être super de les revoir.
Petite recette locale: Les Fifiris : (ce sont des beignets faits à partir de pâte à pain coco) 1 kg de farine, 1 bol d´au tiède, un sachet de levure de boulanger, une c à s de sucre roux, une c à c de sel, 1/2 noix de coco râpée ou (environ 100 g), huile pour friture. Faire gonfler la levure dans l´eau tiède et le sucre roux. Mettre la farine dans un grand saladier, ajouter le sel, faire un trou au centre. Quand la levure commence à faire des bulles, la verser au milieu de la farine. Remuer à la cuillère jusqu´à ce que le mélange épaississe. Puis pétrir à la main en ajoutant de la farine jusqu´á obtenir une pâte qui ne colle plus aux doigts. Pétrir, étirer, retourner, 10 minutes environ. La pâte doit être élastique et homogène. Poser la pâte dans le saladier fariné, couvrir d´un torchon et laisser reposer une heure environ dans un endroit tiède. Quand la pâte a doublé de volume, mettre un peu de farine sur la table, incorporer la coco râpée et pétrir une seconde fois. Laisser reposer à nouveau une heure. Diviser alors en une dizaine de parts égales. Former des boudins de 20 cm de long environ avec chaque part et fermer chaque boudin sur lui-même de manière à former un 8. Ne pas hésiter à ajouter de la farine pour rendre la pâte moins collante. Laisser gonfler quelques minutes (le temps que l´huile chauffe par exemple) puis faire frire dans un bain d´huile très chaud, quelques minutes de chaque côté (la pâte doit bien dorer). Pour obtenir
du pain coco au lieu des Fifiris, il suffit de déposer
la pâte obtenue après le second pétrissage
sur une tôle farinée ou un moule , de laisser gonfler
1 heure et de mettre à four chaud pendant 30 à 40
minutes. (un récipient d´eau posé dans le
four durant le préchauffage facilitera la formation d´une
croûte). |
|
![]() |
Itinéraire | Céphée | Album photos | Carnet de bord | Entre nous | Adresses | Jeux |
![]() |
![]() |
![]() | ||