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Traversée de l´Atlantique

 

Le 26 novembre, après avoir fait les pleins d´eau et de gasoil et dépensé nos derniers escudos, nous hissons les voiles : cap vers les Antilles.

Nous avons rendez-vous le 24 décembre à Grenade (la plus au sud des petites Antilles) avec les parents de Hélène. Nous avons prévu une certaine marge puisque d´après les calculs, il nous faudra 18 jours pour traverser l´océan. Eole pourra bien nous laisser tomber quelques jours si ça lui chante.

En effet le 2ème jour, il n´est pas au rendez-vous, mais cela ne nous surprend pas car on nous avait prévenu que le début serait peu venté. Cela ne dure pas, les alizés reprennent vite leurs droits et le moteur, allumé depuis huit heures est finalement éteint, nous ne le rallumerons plus jusqu´à la manoeuvre finale à Grenade.

La traversée se passe bien : Beau temps, bon vent, visites de dauphins et d´orques énormes (cf film), pêche, modeste mais de qualité, de nombreux hameçons et leurres sont volés par de gourmands poissons.

Après 9 jours de mer, nous sommes à mi-chemin, quelque part entre l´Afrique et l´Amérique.

Certains jours sont moins confortables que d´autres, ça remue, on dort mal, se cogne, et puis la mer se calme et Cephee redevient aussi confortable qu´un rocking-chair. Nous découvrons mille étoiles.

Les 300 derniers miles, nous essuyons un certain nombre de grains, plus ou moins violents, imposant nuit blanches, nombreux changements de réglage des voiles et scruttage du ciel. Il faut bien la mériter sa traversée !

Le 18ème jour au petit matin, Grenade est en vue. Nous avons parcouru 2200 miles (3960 km) à une vitesse moyenne de 5,5 noeuds (environ 10 km/h), consommé 10 litres de gasoil, quelques kilos de bons petits plats, croisé 3 cargos et 2 chalutiers et nous sommes relayés à la veille 24h/24 pour notre première transatlantique.

L´arrivée sur Grenade prend du temps, toute la journée nous la contournons par le sud avec un courant contraire (allant jusqu´à 4 noeuds) et nous avons le temps d´observer les dégâts commis par le cyclone Ivan au mois de septembre. 90% des maisons ont perdu leur toit et une grosse majorité des plantations (noix de muscade, cacao, fruitiers, ...) a été détruite.

 

 

 

Dictons sur le temps :

 

Arc en ciel du matin, pluie sans fin

Arc en ciel du soir, fait beau temps prévoir

En effet, pour voir un arc en ciel, il faut obligatoirement avoir le soleil dans le dos. Ce qui signifie que le soir (le soleil étant alors situé à l´Ouest), l´on regarde dans la direction opposée, vers l´Est. Or, les courants perturbés arrivent rarement de cette direction. Il s´agit donc d´une pluie associé à une perturbation qui s´en va. Inversement, quand on est le matin, c´est que la perturbation arrive.

Hirondelles volant haut, il fera beau.

Ces oiseaux se nourrissent de moucherons, lesquels sont très sensibles à la pression atmosphérique. Quand celle-ci est élevée (signe de beau temps), ils doivent voler plus haut pour trouver une pression plus faible leur permettant un déplacement plus aisé dans un air moins dense. Les hirondelles, pour les absorber, doivent voler plus haut elles aussi.

Si plus qu´à l´ordinaire, les étoiles grossissent, c´est de l´eau que bientôt les nuages vous pissent.

Le soir, arrive une fine couche nuageuse transparente, pas toujours perceptible, engendrant une auréole autour des étoiles qui paraît grossir les plus brillantes; une arrivée d´air maritime froid augmente la turbulence, signe d´une dégradation prochaine.

Extrait du livre que l´on nous a offert : " Prévoir le temps" édité par Ouest-France (on le trouve chez Nature et Découvertes)

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