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Traversee du canal de Panama

 

Le temps passe vite à Colon, grâce aux bateaux dont nous faisons la connaissance : Bernick sur lequel naviguent les français Josy et Jean-Pierre depuis 25 ans, Ca Va, mené par un couple d´américain : Judy et Bruce, Endelig avec 2 jeunes anglais à bord : Noel et Jo qui seront nos liners pour la traversée du canal, Jean et Sylvana, couple français sur le cata Najelys, Marietka la Slovaine sur son petit bateau Little Mermaid, avec son copain Morten, son chien et son chat, et puis Magwen, Blaatur, Jupiter, …
La date approche. Florence, amie d´Hamburg nous rejoint pour 1 semaine. Avec nous elle va, en une vingtaine d´heures, transporter Céphée de l´Atlantique, qu´il connaît bien, au Pacifique que nous découvrirons avec lui.
Tout semble prêt le 28 mars. Le ciel noircit et tourne à l´orage. L´atmosphère est électrique mais nous sommes plutôt détendus car nous avons déjà passé le canal sur SKYE et ce n´était pas bien sorcier.
A 50 miles de là commence un nouvel océan. 50 miles, c´est rien. Bernick est prêt lui aussi et nous sommes heureux de passer le canal avec Josy et Jean-Pierre que nous apprécions beaucoup.
A 18h30, nous quittons le mouillage de Colon, sans regrets aucuns pour cette ville fantôme, avec 6 personnes à bord : Florence, Noel, Jo, Enrique le pilote, Helene and Thomas.
En chemin vers la 1ère écluse, celle de Gatun, le moteur fait un drôle de bruit. Il a des baisses de régime, puis, carrément, il cale ! Là, en plein milieu du chenal, sous les nez des gros cargos, à un mile de l´écluse. C´est la 1ère fois que ça arrive… Ben quoi Céphée ? Tu veux pas aller dans le Pacifique ? Il redémarre… Mais pas pour longtemps : 2ème calage 200 m plus loin, tandis qu´apparaissent les lumières de l´écluse.
C´est incompréhensible et nous ne pouvons rien répondre au pilote qui nous questionne. En bricolant un peu, Noel et Thomas font repartir la bête réticente et la maintienne en marche un moment en pompant manuellement le diesel. Allez moteur quoi, c´est vraiment pas le moment de nous lâcher ! Est-ce la pression que nous lui avons inconsciemment mis pendant 3 semaines, l´appréhension du Pacifique ? Nous nous voulons y aller, alors toi, moteur, tu iras aussi.
200m, 300m, l´écluse approche. Soudain, le moteur, plutôt que de caler, choisit l´autre option : il s´emballe. Le voilà fou, on ne peut plus l´arrêter, il fait un bruit d´enfer. Pendant presque 1 minute, nous le regardons, impuissants jusqu`à ce que, épuisé, il cale à nouveau. Silence de mort, tous les voyants sont rouges, le carter est brûlant. Personne ne veut le croire, pourtant, Thomas prononce les mots moteur, ... mort. Alors, c´est fini ? Le Pacifique, la caution, Colon,… Il faut voir nos têtes.
Enrique, notre pilot, nous encourage, on va redémarrer. Personne n´y croit et pourtant, en décompressant les pistons, il redémarre.
Mais 100m plus loin, re belote. Tout s´emballe, sauf que cette fois, huile, diesel et fumée sortent part tous les trous du carter. Puis de nouveau,… le silence après la furie.
Notre dernière chance, c´est Bernick. Il est là, il a fait ½ tour ne nous voyant pas arriver et nous propose de nous remorquer jusqu´aux écluses. Le pilote accepte bien que d´après le règlement du canal, tout navire doive être motorisé lors du passage des écluses. Merci Enrique.
C´est quand même risqué car si nous ne pouvons pas réparer sur le Gatun, les frais se chiffreront à des milliers de dollars, mais nous le tentons.
Alors, agrippé à Bernick de toutes ses amarres, Céphée passe 1, puis 2 puis 3 écluses et le voilà sur le Gatun. Malgré son caprice de bateau à voiles, nous l´avons monté sur le lac,… grâce à Bernick.
Infos échangées avec le mécano d´une vedette dans les écluses, savoir-faire de Jean-Pierre, expérience de Noel et une courte nuit de Thomas vont nous sortir de là. Toute la nuit se mêlent bruits de métal et odeur de gasoil et, à 5 heures du matin, le bruit d´un moteur qui ressuscite.
2 heures plus tard, notre pilote arrive. Dans 5 heures, le Pacifique ?
1 h, 2 h, 3 h, la réparation de fortune tient. Nos visages se décontractent, et bientôt, rayonnent car les écluses de Miraflores sont là.
1, 2, 3 et voilà ! Nous sommes sur le Pacifique ! Le pont des Amériques est là, reliant les Amérique Sud et Nord, séparées depuis plus de 100 ans par un canal dont nous nous souviendrons.
Merci à tous ce qui nous ont aidé, merci à Flo pour toutes les photos qu´elle a faites, à nos liners pour leur aide précieuse, à Enrique et bien sûr à Bernick ! (cf : le canal de panne émoi)

Nous passons ensuite 10 jours à Panama City entre réparation du moteur, visite de la ville avec Florence et préparation au départ. Florence a attrappé un coup de soleil mémorable, ses pieds sont tous gonflés !

Dans Panama, il y a panne, il ne faut pas rester.
Flo rentre en Europe. Nous avons passé du bon temps malgré tout, et maintenant en route pour les Galapagos.



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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