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Traversée vers le Cap Vert et Iles du Cap Vert

 

Le 30 octobre, nous quittons Tenerife vers 11 heures pour parcourir 750 miles jusqu´à Sal, où nous avons rendez-vous avec Lucie, le 8 Novembre. Zombi qui pense partir dans 2 jours, nous donne rendez-vous à Sal.

Le vent est avec nous pendant toute la traversée, la mer est un peu agitée mais pas trop si bien que la traversée est bien confortable. Hélène fait une fournée de pain qu´elle partage en deux : L´une est cuite au four, l´autre à la cocotte minute. On se retrouve avec un pain bien croustillant et l´autre genre ballon de caoutchouc (cf: BD de Gaston Lagaffe dans laquelle il essaie de faire un gâteau !).

Nous naviguons sous Spi quand le vent le permet et les miles défilent. Nous ne prenons aucun poisson cette fois, pas la moindre bonite.

Après 6 jours de mer, nous apercevons Sal au lever du jour. Pas un seul phare n´éclairait l´île cette nuit et nous apercevons diverses épaves non signalisées... Autant dire qu´il ne vaut mieux pas arriver de nuit au Cap Vert.

La baie de Palmeira se dévoile devant un paysage aride. Une dizaine de bateaux sont au mouillage, à côté d´une vingtaine de barques de pêcheurs colorées. Nous reculons nos horloges de 2 heures, partons nous dégourdir les jambes à terre et acheter un peu de frais pour midi

Quel contraste avec les Canaries ! Autant le paysage rappelle un peu l´île de Graciosa, autant les gens, les maisons et l´ambiance sont différentes. Le village de Palmeira a l´air pauvre. Ses maisons peintes de couleurs vives, tranchent avec la terre battue de la rue et les grands terrains vagues qui entourent le village. Les gens parlent un portugais créole que nous ne comprenons pas mais ils sont d´un abord très chaleureux.

Zidane, un jeune local plein d´initiative, nous propose son aide pour tout un tas de services. Il nous permet de changer des euros contre des escudos et nous amène à la capitainerie, bâtiment délabré aux horaires d´ouverture folkloriques. Nous faisons un petit ravitaillement et nous effarons devant les prix pratiqués. Les prix sont plus élevés que dans les petites épiceries françaises ! Seul l´alcool est bon marché !

Au bar du village, ça picole dur. On est en plein après-midi mais il semble que ce soit coutume de s´envoyer quelques grogs (alcool local) à n´importe quel moment de la journée.

Nous faisons une bonne nuit de 12 heures pour rattraper les quarts de nuit des jours précédents.

Lucie arrivera dans 2 jours, nous en profitons pour installer le désalinisateur et faire un gros ménage du bateau. Nous prenons le rythme du village : La plus grosse agitation a lieu en fin de matinée, lorsque les pêcheurs reviennent du travail (tout le village vient les accueillir et acheter du poisson très bon marché, cf film), puis c´est la grosse sieste avant l´apéro qui dure de 16 heures, jusque tard dans la soirée. Le week-end, la musique de la discothèque envahit le village.

Nous faisons une virée au sud de l´île, à Santa Maria, spot bien connu des surfeurs et planchistes pour sa plage, ses vents et ses rouleaux très favorables. La plage est sublime... eau turquoise et sable fin, de quoi être sûr qu´elle sera envahie d´hôtels incessamment sous peu. L´eau est à une bonne vingtaine de degrés. La traversée de l´île offre des paysages lunaires, très secs mais aux couleurs ocres qui tranchent avec le bleu de la mer.

Le 8 novembre, nous restons à proximité du bateau car un coup de vent du Sud semble se préparer. La baie n´est pas protégée dans ce cas et mieux vaut ne pas trop s´éloigner du bateau. Le vent ne cesse de forcir dans la journée et Hélène débarque seule pour se rendre à l´aéroport, dans des conditions déjà houleuses. Heureusement que Zidane est là pour nous aider avec sa barque, plus costaud que notre petit annexe !

L´avion de Lucie atterrit à 1 heure du matin, comme prévu. De violentes rafales de vent font trembler le toit de l´aéroport !

Nous retournons à Palmeira et sautons périlleusement dans la barque de Zidane. Embarquer sur Cephee relève de la contorsion. Il faut passer sous les filières au moment où la vague soulève la barque, la pauvre Lucie est accueillie dans de drôles conditions !

On est mieux à bord ! Dehors, c´est un peu le chaos. Chaque marin est en veille dans le cockpit, au cas où son bateau déraperait. Le risque de s´échouer sur la plage est grand car personne n´avait prévu ce coup de vent et les bateaux sont proches de la plage. De plus, nous sommes tous près les uns des autres. (cf film)

Thomas veille toute la nuit, mais finalement l´ancre tient bien malgré les vagues et les fortes rafales. Parfois de violents grains nous arrosent, on se croirait en Bretagne ! Ce temps dure 24 heures, on nous avait pourtant dit qu´il ne pleuvait jamais au Cap Vert ! Lucie est un peu malade et nous restons à bord, c´est un drôle d´accueil que nous lui offrons ! Lucie est arrivée chargée de bonnes choses : foie gras, tout pour faire du vrai pain au levain (merci Marie pour la recette !), thé, plats cuisinés, chocolat noir, fromage (du St Nectaire, j´y crois pas !) un paquet de Florence bourré de choses délicieuses ! Décidément, on va se régaler pendant les prochaines traversées... Lucie nous a aussi apporté le coupleur d´antenne pour la BLU.

Puis le soleil ressort.... Enfin ! Et le vent finit par tourner... Ouest, puis Nord, la dépression est passée. Nous avons eu beaucoup de chance pendant la traversée, de ne pas la croiser, ca s´est joué à deux jours. Espérons que Zombi aura attendu aux Canaries.

Nous emmenons Lucie à la plage Santa Maria, pour nous remettre de nos émotions. Elle nous invite au restaurant, à manger du poisson grillé. Nous goûtons la Garoupe, le Waou et le thon. Pendant le repas, un journaliste très sympa nous interview au sujet d´une boîte de nuit qui propose des strip pour les touristes. L´interview nous vaut de passer dans "A Semana", le journal local du Cap Vert !

Nous ne nous attardons pas à Sal et mettons les voiles vers Sao Nicolau en navigation de nuit. Un grain nous surprend, nous enfilons salopette et ciré, ça faisait longtemps ! La nuit est noire à couper au couteau car il n´y a pas de lune.

Au petit jour, les poissons volants nous accompagnent ainsi que quelques globicéphales le long des côtes de Sao Nicolau. Nous jetons l´ancre devant Tarrafal, vers 16 heures. Un bateau est échoué sur la plage, il n´a pas résisté au coup de vent d´il y a deux jours. A peine le temps d´aller à terre faire quelques achats, que le vent se lève, plutôt fort... Re belote ! Deuxième tempête... Du Nord cette fois, c´est moins grave mais tout aussi impressionnant quand l´éolienne se déchaîne. Nous passons la nuit à veiller, nous n´avons jamais vu de telles rafales de vent : plus de 50 noeuds, c´est très impressionnant et cela dure toute la nuit. Une fois encore l´ancre tient bon. Parfois c´est le déluge, le vent tombe, puis la pluie s´arrête et Eole reprend de plus belles.

Le lendemain à midi, le vent s´essouffle enfin et tombe complètement en quelques minutes, aussi subitement qu´il est arrivé. Nous allons à terre sans nous faire prier !

Tarrafal est une ville un peu plus grosse que Palmeira, moins colorée. Le versant Sud de Sao Nicolau, celui que nous voyons, est tout aussi sec que Sal, mais il parait que le nord est très vert.

Nous passons les deux jours suivants à visiter l´île. La route qui mène à Villa da Ribeira Grande, au centre de l´île est splendide. Passé le col, nous découvrons un paysage vert, planté de bananiers, papayers, cocotiers, quelques arbres du dragon, plants de mais, tomates et courges. Le contraste avec le sud est vraiment saisissant. Les maisons sont construites en pierres et toits de paille, parfois peintes en bleu, rouge ou rose vif. Les gens nous sourient, nous aident, nous montrent les chemins, nous donnent des papayes. A midi, nous goûtons la Cachupa, plat national du Cap Vert, délicieuse ! (cf recette au bas de la page).

Nous suivons des chemins muletiers, pavés, qui traversent de petits villages et offrent à chaque passage de col, vue sur une nouvelle vallée pleine de merveille. Nous nous en mettons plein les yeux. Passé un dernier col, nous retrouvons l´aridité du Sud, le changement est tellement subit !

De retour à Tarrafal, nous demandons à une dame où trouver du pain (c´est dimanche, la boulangerie est fermée). Son petit garçon nous trimbale dans toute la ville pendant une demi-heure et nous atterrissons dans le garage d´une adorable dame, embaumé de l´odeur de pain frais. Elle nous vend de délicieux petits pains frais pour quelques escudos. Nous n´aurions jamais trouvé cet endroit !

C´est ainsi au Cap Vert : peu de choses sont écrites ou signalées et il faut demander aux locaux pour en découvrir les secrets.

Nous quittons Sao Nicolau pour aller à Santa Luzia, une île déserte connue pour sa profusion de poissons (même des requins !).

A peine arrivés, les deux bateaux voisin nous invitent à dîner une soupe de poisson avec eux. Roberto et Suzanne, Lionel et Mylène ont beaucoup pêché aujourd´hui, leur soupe est merveilleuse. Quant au pain de Roberto, on lui en demande les secrets... c´est un vrai bonheur. On se régale en se racontant nos vies...

Nous passons deux journées à Santa Luzia, à pêcher (Thomas ramène des Garoupes, des rougets, du Sar, du mérou !), nous baigner, marcher sur la plage... déguster les poissons à toutes les sauces.

Puis nous poursuivons sur Sao Vicente, où nous mouillons à Mindelo, la capitale. De là nous irons en ferry sur Santo Antao, l´île qui offre les plus belles randonnées. Mindelo nous ramène à la civilisation... Ses restaurants, ses magasins, ses rues... Les bateaux sont nombreux au mouillage.

Les deux jours sur Santo Antao sont magiques. Comme sur Sao Nicolau, le route qui va du sud au nord offre un passage de col extra ordinaire. La végétation change du tout au tout. Les sommets escarpés cachent et dévoilent des vallées profondes absolument superbes. Les nuages offrent des jeux de lumière fantastiques. On s´arrête en route pour acheter du délicieux fromage de chèvre. Les deux randonnées que nous faisons nous laissent émerveillés. Nous traversons tant de beaux paysages et villages, les gens sont si gentils et les reliefs si incroyables que nous souhaitons déjà y revenir un jour, un peu plus longtemps.

Lucie doit repartir vers Hamburg et nous allons bientôt traverser l´Atlantique... Nous garderons du Cap Vert un souvenir formidable.

Petite recette locale:

La Cachupa Rica :

4 tasses de mais en grain (sec), 1 tasse de haricots blancs secs, 1 tasse de fèves, 1/2 tasse de haricots rouges, 1 poulet, 1 kg de côtes de porc, 1 saucisse à rôtir, 1 saucisse au sang, quelques tranches de lard, sel, piment.

Légumes : 1 kg de choux, 1 kg de tomates ,1 kg de bananes vertes, 1 kg d´ignames, 1 kg de patates douces, 1 kg de manioc, 1 kg de potiron, 1 oignon, 2 gousses d´ail, 1 feuille de laurier, 1 bouquet de coriandre fraîche.

 

La veille, faire gonfler les haricots dans de l´eau froide. Le lendemain, cuire les haricots et le mais dans un grand volume d´eau froide, rajouter 2 cuillères à soupe d´huile d´olive, l´oignon, l´ail, le laurier et du sel.

Ajouter ensuite le poulet coupé en morceaux, les tomates, le piment, le bouquet de coriandre.

Dans un autre récipient faire cuire le choux et le potiron avec le porc, le lard et les saucisses qui ne seront rajoutées que vers la fin de façon à ce qu´elles restent entières. Les patates douces, le manioc, l´igname et la banane sont cuites à part. Lorsque l´ensemble est prêt, disposez le tout sur un plat de service.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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