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Venezuela

 

Quel est le point commun entre Margarita et l´Andorre ? Ce sont des zones franches. Elles sont donc paradisiaques pour les achats en tout genre mais sûrement pas pour l´esthétique de leurs bâtiments !
Nous faisons les formalités d´entrée grâce à Juan, qui, moyennant commission, s´occupe de tout. De toutes façons, on n´a pas le choix, l'administration est trop lourde ici!
La ville ressemble à une station balnéaire comme une autre : Nombreux hôtels, casinos, boutiques… Entre Margarita -le Venezuela donc- et Grenade, nous n´avons parcouru qu´une centaine de miles, et pourtant, le contraste nous sidère. De la mentalité anglo-saxonne, nous sommes passés à l´ambiance latine. D´un certain ordre, à une grande désorganisation, des airs de rap aux rythmes de la salsa, de l´anglais que nous connaissions à l´espagnol que nous découvrons. Dans les rues de Porlamar, ville principale de Margarita, les policiers sont équipés de treillis, gilets pare-balles et Kalachnikovs, les maisons et commerces de fils barbelés électrifiés, gardiens et chiens méchants. Il semblerait que les richesses ne soient pas très équitablement partagées.
Heureusement, les sourires et la gentillesse des gens, les airs de Salsa et l´animation de la rue détendent l´atmosphère.
Au supermarché, nous découvrons l´endroit rêvé pour remplir les cales de Céphée : Nos yeux s´écarquillent ! Les étals de fruits et légumes s´étendent à perte de vue : Bananes, pastèques, papayes, fruits de la passion, avocats, salades, aubergines, melons,… Tout, on trouve tout ! Après le Cap Vert, où la sécheresse limite beaucoup la production, et Grenade où le cyclone Ivan a tout dévasté, nous allons faire une cure de produits frais. Les prix sont incroyablement bas : 1 L de rhum pour 1 euro ! Le kilo de fruits se paye souvent moins de cinquante cents.
Le Bolivar, la monnaie vénézuélienne, ne cesse de perdre de la valeur et chaque semaine, il s´échange un peu plus bas. Dans les restaurants, on mange un menu pour moins de 2 euros : Une soupe, un plat délicieux et un jus de fruits frais pressés, le tout accompagné d´Arepas : galettes de farine de maïs dorées à l´huile ; le pain local.
Nous faisons un gros avitaillement car les parents de Thomas arrivent bientôt pour une dizaine de jours.
Le vendredi 14 Janvier, nous récupérons Maryse et Alain à l´aéroport. Ils ont fait un long mais bon voyage. Comme d´habitude, nous voilà gâtés : Jambon, fromage, BD, livres, feux de mâts à LED, ils ne sont pas venus les mains vides.
Nous passons le samedi à Porlamar et hissons les voiles le dimanche en direction de l´île Tortuga.
En route, nous attrapons un énorme Wahou (dit aussi maquereau espagnol) de 25 kg, 1m30 de long !
Nous le savourons pendant deux jours à tous les repas !
Nous arrivons à Tortuga le lendemain matin et mouillons au bord d´un récif situé au nord de l´île : Los Palanquinos. L´eau est turquoise.
Herradura est une petite île un peu plus à l´Ouest, nous y passons les quelques jours qui suivent, en compagnie de pêcheurs qui nous offrent du poisson : Barracuda un jour, raie le lendemain, nos menus varient selon la pêche. En échange nous leur donnons du chocolat, des aspirines, des gâteaux. Maryse fait le pain, elle a une super recette, Hélène en prend de la graine.
L´île est vraiment pittoresque, avec ses cabanes de pêcheurs et ses dégradés de couleurs, nous ne nous lassons pas de la photographier à chaque changement de lumière, parce qu´elle paraît toujours plus belle.
La plongée n´offre pas grand chose car l´eau est assez trouble et nous re mouillons sur l´île voisine : Tortugilla. Là les fonds sont plus chouettes. Thomas nourrit Irène la murène, chasse quelques poissons pour les repas, Hélène ramasse des coquillages pour en faire un collier, Maryse et Alain profitent du soleil.
Après 10 jours dans ces petits paradis, nous rejoignons la côte Vénézuélienne à Puerto la Cruz.
La Marina de Puerto la Cruz est luxueuse. C´est en fait un immense dédale de canaux et de maisons sur pilotis, entouré de grands murs surmontés de fils barbelés électrifiés et gardé par des dizaines de gardes, un ghetto pour riches à deux pas des bidonvilles.

Nous avons un peu l´impression d´être dans une maison de retraite car la plupart des plaisanciers sont des retraités américains qui viennent chercher le soleil en hiver.
Les mouillages alentour sont trop peu sûrs, plus un seul bateau ne s´y aventure. Alain et Maryse nous quittent, leur séjour se poursuit par un trek dans l´arrière pays.
Nous sortons le bateau au chantier de la marina pour effectuer un carénage avant le Pacifique… Pacifique ? Pas tout à fait sûrs d´y aller. Hélène part une semaine en Europe pour bien y réfléchir, retrouver quelques copains et s´éloigner un peu du bateau. Thomas pendant ce temps, bricole beaucoup.
Sur le chantier nous faisons connaissance de Marc et Dominique, un couple qui navigue 1 mois par an sur un catamaran fait maison et bricole avant de reprendre la mer. Ils sont super sympa, nous espérons les retrouver plus tard, sur les îles.
Hélène revient en pleine forme de son séjour en Europe. Alors,… Pacifique ? Oui, c´est décidé, allons-y ! Nous remplissons les cales du bateau en conséquence car après, tout sera plus cher.

La situation du Venezuela nous paraît hallucinante : le pays est très riche car il possède les matières premières les plus recherchées en grande quantité, une industrie plutôt bien développée et un énorme potentiel touristique. Pourtant, la misère est criante, beaucoup de gens n´ont rien et l´insécurité se développe très vite.


Cathy, notre voisine, voyage seule sur un petit bateau : Ki-Uni. Sa fille, Gypsi et son copain, Mickael sont venus la voir 3 semaines, nous quittons ensemble Puerto la Cruz et la maison de retraite. Eux pour quelques temps, nous pour toujours.
A Herradura, nous retrouvons nos amis pêcheurs : Manuel, Franck, Bernardo et les autres. A peine sommes nous arrivés qu´ils viennent nous accueillir avec de grands sourires et… une langouste qu´ils nous offrent ! Cette fois nous avons le Coca-Cola qui nous avait fait défaut la fois précédente : Une bouteille de 3 litres ! Nous leur faisons aussi un pain frais.
Cathy, Gypsi et Mickael ont échangé une grosse carangue que les pêcheurs font griller au barbecue, nous la mangeons tous ensemble à l´ombre de la cabane, un délice !
Nous quittons Cathy et les pêcheurs pour notre prochaine étape : Los Roques, archipel protégé du Venezuela. Le coin est superbe, digne de toutes les cartes postales.
Les fonds sous marins nous offrent quelques superbes visions sous-marines : langoustes, tortues, raies, bancs de poissons colorés, … la pêche étant interdite, les fonds sont exceptionnellement poissonneux.
Nous poursuivons notre route vers les Aves, l´île aux " oiseaux " à quelques miles des Roques. L´île porte ce nom à cause des milliers d´oiseaux qui la peuplent : Fous à pieds rouges, Pélicans, Hérons,...

Les couleurs sont tout aussi merveilleuses qu´aux Roques, on s´en met plein la vue.

Nos voisins de mouillage, Bob et Sandy, sont américains et voyagent sur un beau bateau bleu : Sapphire. Nous passons un très chouette moment en leur compagnie car ils sont très ouverts et nous échangeons pas mal de tuyaux. Ils nous apprennent que nous avons raté Marc et Dominique de quelques heures puisqu´ils ont quitté le mouillage le matin-même en direction des Roques. C´est bien dommage...

La route se poursuit vers Curaçao, en navigation de nuit. Il s´agit d´une escale technique, nous allons attendre une fenêtre météo propice pour traverser le golfe des Caraibes et atteindre l´archipel des Sam blas puis Panama.

Nous remettrons le site à jour aux îles Marquises après notre plus longue traversée : Des Galapagos aux Marquises : Une trentaine de jours.

Rendez-vous dans le Pacifique !


Petite recette locale (enfin un dessert !):

Le Quesillo :

1 ¾ tasse d´eau, ¾ de tasse de sucre, 6 œufs, Un peu de rhum, 10 c à s de lait en poudre, 1 c à c de vanille liquide, 1 c à s de beurre fondu
Pour le caramel : 1 ½ tasse de sucre, ½ tasse d´eau

Préparer d´abord le caramel et en tapisser les parois d´un grand moule ou de plusieurs petits moules individuels. Battre ensemble tous les ingrédients du quesillo excepté les œufs.
Quand la préparation est homogène, y ajouter les œufs entiers un à un, en battant bien entre chaque œuf.
Verser cette pâte dans le moule et cuire au bain-marie pendant 45 minutes à 1 heure à four moyen. Vérifier que le quesillo est cuit à l´aide de la pointe d´un couteau plantée dans le quesillo; elle doit ressortir sèche.

Le quesillo est un genre de flan que l´on trouve dans tous les restaurants et pâtisseries vénézuéliennes

Une recette en plus, juste pour le plaisir, dédiée à la sœur d´Hélène et son copain puisqu´il paraît que le futur papa a un faible pour le :

Negro en camisa :

(et puis pour tous les gourmands qui aiment le chocolat bien sûr !)

Biscuit : 300 g de chocolat en poudre, 300 g de beurre, 300 g de sucre, 6 oeufs, ¾ de tasse de farine, ¼ de sachet de levure, lait / eau

Crème anglaise : 1 litre de lait, 6 jaunes d´œuf, 1 gousse de vanille,
sucre

Préparation du biscuit :
Dans une grande casserole en inox, faire chauffer ½ tasse de lait au bain-marie. Y dissoudre le chocolat et ajouter le beurre fondu. Remuer constamment. Ajouter le sucre sans cesser de remuer. Retirer du bain-marie.
Ajouter les jaunes d´œufs et continuer de battre énergiquement.
Ajouter la farine et la levure et mélanger. Monter les blancs en neige ferme et les incorporer délicatement à la préparation

Verser dans un moule à bords hauts et mettre à four moyen jusqu´à ce que la pointe d´un couteau ressorte sèche. (compter au moins 30 minutes).

Pour la crème anglaise :
Faire bouillir le lait avec le sucre et la gousse de vanille fendue. A part, dans une jatte, battre les jaunes d´œuf énergiquement. Les ajouter au mélange de lait bouillant sans cesser de remuer, et, sur feu doux, remuer jusqu´à ce que le mélange épaississe légèrement. (compter quelques minutes. Attention, si le mélange chauffe trop, les œufs vont cuire et ce sera raté !).
Oter du feu et laisser reposer.

Démouler le biscuit. Verser dessus la crème anglaise et laisser absorber.
Ce dessert se mange tiède ou froid.

Bon, nous n´avons pas trouvé ce dessert dans les restaurants que nous avons fréquentés mais il paraît qu´il s´agit d´une spécialité vénézuélienne. Et puis le Venezuela est connu pour ses productions d´or noir : le pétrole et le chocolat !
La recette est traduite de l´espagnol et on espère ne pas avoir fait trop d´erreurs !

Bon appétit !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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